Hal Ingberg_Festival de Jardins_Metis
Pour la quatrième édition annuelle du Festival International de jardins (2003) aux Jardins de Métis, une section de forêt des jardins a été enveloppée dans un triangle équilatéral (20pi.x20pi.x20pi.) de verre couleur chartreuse semi-réfléchissant - capturant ainsi trois merisiers existants en son intérieur. Laforme ainsi que les dimensions limitées de l’enveloppe voulait créer une enceinte ayant les qualités d’une cours extérieure à l’ambiance intimiste qui encadrait et intensifiait la perception de la forêt.
Depuis l’intérieur de l’enceinte, la coloration du verre établissait une définition spatiale franche, alors que la condition de semi-réflexion / transparence entraînait des lectures spatiales surprenantes. Ceci est explicable par les intersections des panneaux de verre à 60 degrés, les conditions d’ensoleillement et de saisons toujours changeantes ainsi que par la position des arbres à l’intérieur et à l’extérieur de l’enveloppe. Depuis l’extérieur de l’enceinte, l’installation prenait une qualité d’objet étrange et énigmatique, dans la mesure où sa forme était intellectuellement compréhensible tout en réfléchissant son contexte boisé immédiat et les visiteurs à l’extérieur d’elle-même. Elle agissait aussi en tant que récepteur pour les ombres aux formes intensément figuratives projetées par les arbres.
L”installation explorait la perception visuelle à l’intérieur d’un contexte naturel et comment l’ambiguité à l’intérieur d’une telle situation pouvait engendrer une grande richesse. Tel qu’écrit par Peter Jacob dans la revue Landscape Architecture du mois d’octobre 2003: “Those who pause are treated to a fascinating display of the forest reflected against the glass walls, the interior glimpsed through a partially transparent wall, and above all, people watching people watching nature within the forest. The project illustrates the complex processes of reading and relating to nature and the subtle differences among seeing nature directly, through a partially screened and transparent filter, and as a reflection.”
Le matériau principal employé était composé d’un film coloré intercalé entre deux couches de verre trempé, laminé et semi-réfléchissant. Le verre était verticalement stabilisé par une poutre de ceinture triangulaire d’aluminium anodisé en son haut et par une autre à sa base, cachée sous la terre. Tel un château de cartes, il n’y a aucun support vertical visible, étant relié ensemble par du silicone structural translucide.
L’installation respecte et s’intègre dans la forêt environnante comme un caméléon. Rien n’est déplacé, pendant que la surface verte semi-réfléchissante présente parfois l’apparence ambigüe qu’en fait, l’installation n’existe pas. Grâce au succès critique et populaire de cette installation, la direction des Jardins de Métis a décidé de présenter ‘Réflexions colorées’ à nouveau à l’été 2004.
Réflexions Colorées : Envelopper et Cadrer La Nature Sauvage
Hal Ingberg, architecte
Client: Festival International de jardins - Jardins de Métis
Budget: $20,000
Installation: May 2003
Commanditaire: Vitrerie Technique